Rue Bleue est une newsletter écrite pour vous par le directeur de L’Essor de la Gendarmerie nationale. L’éclairage d’un observateur civil, indépendant, attaché à la défense des personnels de l’Arme, dans la ligne de ses prédécesseurs.
Les sources d’informations de cette newsletter ne proviennent pas seulement denotre site d'informations journalières, lessor.org, mais aussi de sites extérieurs, ou de l'AFP.
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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a convoqué le 12 septembre les responsables de la Police et de la Gendarmerie au ministère.
En réunissant, le 12 septembre 2022, commandants de groupement de Gendarmerie et directeurs départementaux de la sécurité publique (Police), le ministre de l'intérieur a voulu envoyer un triple message :
1️⃣ Militaires ou civils, policiers et gendarmes n’ont qu’un seul chef, le ministre de l’Intérieur, le “premier flic de France”.
Même si ce n’est pas la première fois, loin de là, que policiers et gendarmes sont réunis, sur convocation du ministre, la photo de cet événement vaut plus qu’un long discours :
C’est peut-être un pas de plus vers le rapprochement entre les deux forces de l’ordre, initié par la loi de 2009 portant rattachement de la Gendarmerie nationale au ministère de l'Intérieur.
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2️⃣ Le ministre parle directement aux commandants opérationnels.
Il le fait donc, sans passer par le filtre de ses deux directeurs généraux, dont les bureaux, à l'Hôtel de Beauvau, sont à deux pas du sien… considérant qu’il fera mieux qu’eux pour passer les consignes. Ce faisant, sans les désavouer, il les affaiblit.
3️⃣ L’explication se trouve dans les propos du ministre : il n’est “pas entièrement” satisfait de ses troupes, c’est le moins qu’on puisse dire !
Son discours comporte en effet plusieurs remontrances :
les effectifs augmentent, mais la présence sur le terrain diminue ;
dans une vingtaine de départements, les chiffres de la délinquance ne sont pas satisfaisants, il va falloir que les préfets soient plus attentifs ;
trop de gendarmes et de policiers restent dans leurs véhicules plutôt que de patrouiller à pied ;
les caméras-piétons ne sont pas toujours portées.
Même si le ministre a ensuite salué des points positifs, chacun a compris qu’on leur remontait les bretelles. Sauf Gendinfoqui parle d’une… “explication de la Lopmi” (sic).
Et vive les gendarmes !
+Alain Dumait, directeur de L’Essor
Trois autres sujets sont à suivre de près :
🟥 recrutement : la Gendarmerie organise deux concours de sous-officiers en 2023. Au moment où la loi d’orientation promet une augmentation des effectifs, le recrutement devient plus difficile…
A noter : c’est L’Essor qui a remarqué une erreur matérielle dans un article du Journal Officiel du 14 septembre. Contrairement à ce qu'indique l'annexe II de cet arrêté, l'épreuve d'admissibilité de la session mars 2023 de ce concours ne se déroulera pas le 28 septembre 2022... date de celle de la session 2022 du concours (qui est, quant à elle, bien évidemment maintenue). Comme l'a confirmé à L'Essor la Direction générale de la Gendarmerie, cette épreuve d'admissibilité aura lieu le mardi 14 mars 2023. Un nouvel arrêté correctif devait être publié en urgence pour rectifier cette "erreur matérielle".
.🟥 Lopmi. Maintien de l’ordre : le gouvernement préfère les mobiles plutôt que les CRS. C’est la raison pour laquelle, dans la LOPMI, le gouvernement a prévu la création de onze nouvelles unités de forces mobiles, dont sept escadrons de gendarmerie mobile. Car la disponibilité des gendarmes est deux fois supérieure à celle des CRS (qui abusent des certificats médicaux et refusent d’opérer dans les DOM-TOM).
A lire aussi :
🟥 Comme leurs maris sont tenus par le devoir de réserve,les épouses de gendarmes ont exprimé leur colère dans les médias pour dénoncer l’état de leur caserne située à Joué-les-Tours, en Indre-et-Loire.
🟥 Revenu en France après cinq mois de combat en Ukraine, le militaire, qui appartenait à un Peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie (Psig) situé en Picardie, a écopé de deux mois de prison avec sursis.
TOUTE DERNIÈRE INFO : Décès le 7 septembre de Michel Fortemps, brevet n°2 du GSPR (chef du GSPR de 1989 à 1995)
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(Notre dernière lettre « Rue Bleue », datée du 8 septembre 2022, a été envoyée à 33 552 abonnés, et ouverte 18 087 fois.)
