La Direction générale fragilisée
Tel un gendarme, L’Essor écoute et voit… Tels les journalistes, L’Essor le dit !
Nous sommes le jeudi 22 septembre 2022.
Rue Bleue est une newsletter écrite pour vous par le directeur de L’Essor de la Gendarmerie nationale. L’éclairage d’un observateur civil, indépendant, attaché à la défense des personnels de l’Arme, dans la ligne de ses prédécesseurs.
Les sources d’informations de cette newsletter ne proviennent pas seulement de notre site d'informations journalières, lessor.org, mais aussi de sites extérieurs, ou de l'AFP.
Si vous appartenez, de près ou de loin, à la communauté des gendarmes, de leurs amis, et de leur journal d’expression (depuis 86 ans), le mensuel L’Essor de la Gendarmerie nationale, ou, au-delà, aux amis des forces de sécurité et du maintien de l'ordre, cette correspondance est pour vous !
La conseillère juridique du directeur général de la Gendarmerie au centre d’une “rumeur”
1️⃣ L’information de la semaine est cette “rumeur”, de nombreuses fois remontée jusqu’à nous, par des officiers supérieurs et même généraux, en activité ou en retraite (2e section pour les officiers généraux dont il s’agit), à savoir : l’influence d’une conseillère du directeur général Christian Rodriguez.
Les détracteurs de la magistrate Aline Emptaz, en poste depuis novembre 2020, prêtent en effet à cette ancienne vice-procureure de Paris, un rôle qui dépasserait le cadre de ses attributions.
Au plan hiérarchique, elle figure dans l’organigramme officiel de la Direction générale en 9e position, après, dans l’ordre, le DG, le major général, l’adjoint au major général, puis cinq chargés de mission auprès du DG, dont ce poste de «conseiller juridique», qui vient après les quatre autres, tous officiers supérieurs ou généraux. Elle est donc la seule civile dans ce staff, à la fois majoritairement militaire et masculin…
La rumeur est qu’il se dit qu’elle serait intervenue dans plusieurs nominations récentes… Les faits sont qu’elle a participé à des réunions et à des déplacements qui n’étaient pas strictement dans son champ de compétence…
Plusieurs de nos journalistes ont mené l’enquête, et ont parlé avec un certain nombre de hauts responsables, chagrinés voire furieux de cette situation. Conformément à notre déontologie, nous avons pris langue avec la Direction générale, qui n’a pas souhaité commenté, et nous avons publié notre article.
On vous a transmis Rue Bleue ou vous l’avez découverte sur le web ? Vous pouvez vous inscrire gratuitement en indiquant votre email ci-dessous.
2️⃣ Cette «rumeur», doit être replacée dans le contexte du fonctionnement de la Direction générale de la Gendarmerie.
L’Arme est une grande famille, dont le chef, pour la durée de sa mission, est le directeur général, lui-même placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur. Le DG s’appuie sur un cabinet important. Il entretient des relations étroites avec ses prédécesseurs, qu’il consulte régulièrement. Au moins une fois par an, il réunit l’ensemble des généraux de la 2e section au siège d’Issy-le-Moulineaux. Bref, il décide autant qu’il le peut par consensus. Or, selon nos informations, c’est ce consensus qui se trouve fragilisé par cette «rumeur».
3️⃣ Comme les militaires, que sont les gendarmes, sont soumis au devoir de réserve, pour savoir ce qu’ils pensent et ce qu’ils disent, il faut se faire souris, ou être journaliste.
Le général de Gaulle, pour prendre le pouls des soldats engagés en Algérie a fait deux fois la «tournée des popotes». Car, s’agissant des troupes, on ne peut se contenter de la seule voix du chef. Et les gendarmes, entre eux, sont plutôt bavards. Au mess, ou au cercle mixte, ils se lâchent! Sur les réseaux sociaux de L’Essor, ils s’épanchent. Quand ils sont en confiance, nos interlocuteurs – qui savent que nous respectons scrupuleusement le secret de nos sources – nous parlent «cash». Dans cette affaire de «rumeur» – balayée d’un SMS par le DG lui-même – nous avons entendu comme un vent de révolte.
Et vive les gendarmes !
Alain Dumait, directeur de L’Essor
Trois autres sujets (et autant de “tendances lourdes”) :
🟥 Recrudescence des morts sur la route : la faute à l’alcool, associé aux stupéfiants. Idem pour les refus d’obtempérer. Le conducteur qui a percuté un policier après un refus d'obtempérer lundi 19 septembre au soir à Anzin, dans le Nord, transportait 11 kg d'héroïne dans sa voiture, a indiqué mercredi le procureur de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini, précisant qu'il était toujours en garde à vue. (source : AFP). Le policier, toujours hospitalisé, a été victime de fractures du sacrum et d'une vertèbre lombaire, a ajouté M. Vicentini lors d'un point presse, précisant qu'il s'était vu prescrire plus de deux mois d'interruption de travail.
🟥 Les attaques au couteau se multiplient : il y aurait plus de 100 faits constatés par jour en France ! (un exemple récent…)
🟥 Le conseil de l’Europe trouve que la France n’en fait pas assez pour les “gens du voyage”. Court extrait : “La caravane devrait être reconnue comme type de logement et les restrictions affectant leur stationnement devraient être revues, à la lumière des besoins réels, établis en concertation avec les personnes concernées”. Le rapport complet est disponible.
A lire aussi :
🟥 La Gendarmerie sait honorer le sacrifice de ses anciens, morts au service de la France et des Français. Exemple du gendarme Fabrice Aufort, abattu en Corse il y a 30 ans d’une balle dans la nuque.
🟥 La Gendarmerie surveille les centrales nucléaires françaises. Rencontre avec le peloton spécialisé de Belleville-sur Loire.
🟥 La surveillance des citoyens et des forces de sécurité s’étend de jour en jour. C’est au tour des gardes-champêtres !
Divers faits :
🟥 Les gendarmes étaient à la fête de l’Huma, et ont été bien appréciés !
🟥 Une femme retrouvée morte chez elle dix ans après !
🟥 Un homme de 30 ans oublie un portefeuille volé dans les bureaux de la Gendarmerie !
Encore une... :
🟥 Un journaliste du quotidien régional L’Union a raconté son immersion dans le quotidien des gendarmes mobiles de l’escadron 34/7 de Rosières-près-Troyes, dans l'Aube.
PS : Les liens vers des articles de L'Essor renvoient souvent à des pages réservées à nos abonnés. En effet, L'Essor, entreprise privée, n'a de ressources que celles que ses lecteurs et abonnés lui procurent ! Notre offre "essentielle", à partir de 2,50 euros par mois, permet de lire l'intégralité de nos articles sur le site de L’Essor. Et beaucoup d’autres liens vers des documents à conserver pour votre documentation…
Voilà, c’est fini pour cette semaine.
La newsletter vous a plu ? Dites-le en cliquant sur le ❤️ ou en cliquant sur ce pictogramme en haut de page 💬. À la semaine prochaine.
(Notre dernière lettre « Rue Bleue », datée du 15 septembre 2022, a été envoyée à 33.358 abonnés, et ouverte 18.842 fois.)