Sensationnel : le nouveau ministre des Armées est un gendarme !
Et aussi, dans Rue Bleue cette semaine : la communauté Sécurité/Défense du nouveau gouvernement ; des gendarmes assurent la sécurité des TER ; réédition de "La Gendarmerie sous l'occupation".
Chaque semaine, vous trouverez dans votre newsletter Rue Bleue quelques informations inédites, ou mises en perspectives, susceptibles de retenir votre attention, si vous appartenez, de près ou de loin, à la communauté des gendarmes, de leurs amis, et de leur journal d’expression depuis 85 ans, L’Essor de la Gendarmerie nationale.
Sensationnel : le nouveau ministre des Armées est un gendarme !
Pour commander les 270 000 fonctionnaires militaires et civils du ministère des Armées, le président de la République a fait le choix d’un… gendarme ! Un civil de 35 ans, ex-ministre de l’Outre-mer, mais surtout colonel de la réserve opérationnelle au titre des spécialistes.
1️⃣ La communauté Sécurité/Défense dans le gouvernement d'Elisabeth Borne
Ils sont jeunes , ils ont des origines modestes, ils sont ambitieux, ils viennent tous deux du Parti des Républicains, ralliés depuis 2017 à Emmanuel Macron: c’est le tandem qui commande à l’ensemble des personnels de la communauté Défense/Sécurité (570 000 fonctionnaires, militaires et civils) : Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, 39 et 35 ans respectivement.
Le premier a su se faire apprécier des gendarmes et des policiers, syndicalistes compris… Il souhaitait rester à ce beau poste, dont le siège, à l'hôtel de Beauvau, et à deux pas (à pied) de l’Elysée. Souhait facilement exaucé, avec en prime une promotion protocolaire : il passe de la 6ème à la 2ème place…
Ses priorités ? La sécurité de la Coupe du monde de Rugby en France en 2023 ; les jeux Olympiques de Paris en 2024 ; la lutte contre la délinquance (spécialement les violences intra-familiales et les trafics de drogue) ; la mise en oeuvre du statut du "conseiller territorial" (élu régional représentant à la fois le département et la région) ; l’organisation administrative de la région parisienne ; le statut de la Corse…
Le second est un jeune homme politique, qui a commencé à militer à l’UMP à 16 ans, avant de devenir assistant parlementaire à 19 ans, tout en terminant une licence de droit. Il collabore aux cabinets ministériels de François Fillon et de Bruno Le Maire, et se fait élire maire de Vernon dans l’Eure à l’âge de 28 ans. Il a été député, sénateur et ministre (adjoint de Nicolas Hulot) à 31 ans…
Mais il est surtout connu pour être ce que les militaires, dans leur argot, appellent un "mili-fana". C’est ce qui l’a conduit à devenir gendarme réserviste. Alors lieutenant, chef de peloton, il a eu sous ses ordres un certain Alexandre Benalla. Il a d’ailleurs, à cette époque, défendu courageusement les qualités professionnelles de ce dernier… Il est aujourd'hui colonel, dans la réserve opérationnelle de la Gendarmerie, au titre des "spécialistes".
Les gendarmes, toujours fiers d’être des militaires, ont donc maintenant un camarade à l'hôtel de Brienne !
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2️⃣ Les réservistes de la Gendarmerie assurent la sécurité dans les trains TER
Pour assurer toujours mieux la sécurité au quotidien sur l’ensemble du territoire où elle est fonctionnellement compétente, soit 95% du territoire national et 55% de la population, la Gendarmerie multiplie les conventions de partenariat avec les autorités décentralisées, publiques ou privées : communes, départements, entreprises, professions, associations…
Exemple : ce partenariat mis en place entre la Direction générale de la Gendarmerie, la Région de gendarmerie du Grand Est, SNCF Voyageurs et SNCF-Sûreté ferroviaire. Dès ce 1er juin, et pour 3 ans, moyennant un budget de 837 000 euros pris en charge par le Conseil régional, 300 patrouilles de gendarmes réservistes assureront la sécurité dans les trains TER. Plusieurs autres régions en font déjà autant… Tant il est vrai que c’est sur le terrain, avec des personnels qualifiés et en uniforme, que la tranquillité publique sera assurée. Pas par des fonctionnaires qui restent au bureau…
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3️⃣ L’Essor réédite l’histoire de « la Gendarmerie sous l’occupation »
J’ai envoyé jeudi dernier, 19 mai, à notre imprimeur le manuscrit de l’ouvrage de Claude Cazals La Gendarmerie sous l’Occupation, déjà publié en 1994, augmenté cette fois d’un glossaire, d’une bibliographie, d’une biographie de l’auteur, et surtout d’une forte préface du professeur Jean-Noël Luc, historien de l’Arme, dont voici ci-dessous un court extrait :
"Que signifie la défaite et le vote des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain pour la gendarmerie de la Troisième République? Une double subordination! À un nouveau régime, aux antipodes des principes démocratiques, l’État français. À un vainqueur avec lequel, d’après la convention d’armistice, "toutes les autorités et tous les services administratifs français du territoire occupé [doivent] collaborer […] d’une manière correcte". L’héritière de la maréchaussée est, en plus, affaiblie par les pertes au combat (401 tués), l’absence de ses 5 000 prisonniers, la partition du pays et la réorganisation imposée par les Allemands. D’abord menacée d’un démantèlement dans la zone Nord, la gendarmerie départementale y est maintenue, sous la surveillance pointilleuse de l’occupant, au prix d’un plafonnement de ses effectifs et de ses équipements. Dissoute en zone Nord, la Garde républicaine mobile (GRM) est détachée du corps, en zone libre, pour y devenir, sous le nom de "Garde", une composante de l’armée d’armistice, avec un effectif ramené de 21 000 hommes à 6 000. C’est donc la période la plus sombre de l’histoire de l’Arme, que la réédition du premier ouvrage de Claude Cazals permet de découvrir, à travers l’enquête de l’un de ses officiers, au début des années 1990…"
Disponible à partir du 15 juin, au prix de 30€ + frais de port, et déjà en vente sur notre site.
Et vive les gendarmes !
Alain Dumait, directeur de L’Essor
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et la question du mois de juin :
"Diriez-vous que, pour les personnels de la Gendarmerie nationale, le bilan de Gérald Darmanin comme ministre de l’Intérieur, est :
Bon ou plutôt bon
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Ne sais pas. "
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🟥 A 67 ans, Pierre de Bousquet de Florian est renouvelé dans ses fonctions de directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur. Sa limite d'âge, à ce poste, est à 69 ans.
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Voilà, c’est fini pour cette semaine. La newsletter vous a plu ? Dites-le en cliquant sur le ❤️ ou en cliquant sur ce pictogramme en haut de page 💬. À la semaine prochaine.
"il a eu sous ses ordres un certain Alexandre Benalla. Il a d’ailleurs, à cette époque, défendu courageusement les qualités professionnelles de ce dernier… "
Il faut pas grand chose pour perdre des lecteurs. Citer un soutien de Benalla en exemple est de la bêtise à l'état pur. Je croyais votre média moins inféodé à la macronie. Visiblement, à la lumière de cet article, je me trompais. Vous êtes au contraire les supporters du plus mauvais coté de la macronie.
Au revoir