Pourquoi L'Essor existe : le Manifeste
L’indépendance de L’Essor est un combat permanent et toujours nécessaire.
L’Essor de la Gendarmerie change de formule avec son édition papier de septembre. L’occasion de publier ce manifeste dans une newsletter exceptionnelle pour rappeler que ses valeurs sont les mêmes que celles de ses débuts.
Manifeste
L’Essor, sous différentes appellations, depuis 1936, «L’Essor de la Gendarmerie nationale» depuis 1971, se caractérise par :
son indépendance ( il n’appartient à personne d’autre que ses actionnaires) ;
sa liberté de dire (pas d’obligation de réserve, nous sommes des « civils ») ;
son professionnalisme (ses rédacteurs sont tous des journalistes).
C’est ce qui en fait un journal unique en son genre. Une institution dans l’Institution.
Depuis toujours, il défend les gendarmes, qui sont des militaires gradés, sous-officiers.
Son fondateur, Jean Cousteix parlait haut et fort en leur nom, et il était écouté !
Jacques Revise, était avec eux, dans la rue.
L’Essor est au service des personnels de l’Arme.
Comme nos lecteurs sont aussi bien des militaires que des civils, anciens gendarmes ou soutiens de la Gendarmerie, notre audience est large : les gendarmes et leurs amis. Les élus et les autorités publiques nous lisent et savent au nom de qui nous parlons.
L’Essor a toujours défendu (quand il fallait le faire) le dualisme des forces de sécurité Police/Gendarmerie et aussi le statut militaire des gendarmes.
Celui-ci inclut le devoir de réserve des militaires. Nous l’approuvons.
La nécessaire contrepartie de cette restriction à la liberté d’expression des gendarmes, c’est la liberté d’opinion et de critique constructive de L’Essor, sur ce point unique en son genre. On a pu dire que les policiers avaient des syndicats et les gendarmes avaient L’Essor…
La liberté de dire :
que les 200 nouvelles brigades promises par le président Macron ne seront pas réalisées en 2027
que les 3000 gendarmes verts « créés » par Gérald Darmanin sera largement un habillage
que, pour l’instant, on ne prend pas le chemin de passer à 50 000 réservistes de la Gendarmerie en 2027.
Si ce n’est pas L’Essor qui le dit, qui le dira ? Personne !
Les gendarmes obéissent à leurs chefs, et c’est très bien. Les chefs de la Gendarmerie obéissent au gouvernement légitime, et c‘est très bien ! C’est encore mieux si L’Essor existe.
Au cours de sa vie longue et mouvementée, L’Essor a connu tour à tour des moments d’affrontements et de bonne entente avec les pouvoirs publics ou avec la Direction générale. A la fin des années quarante, le journal de Jean Cousteix était interdit de caserne. En 2016, présent à la cérémonie de notre quatre-vingtième anniversaire, le général Favier, directeur général, louait l’indépendance constructive de L’Essor.
Aujourd’hui, l’actuel direction générale de la Gendarmerie prétend nous contester notre titre L’Essor de la Gendarmerie Nationale et ne nous invite plus à ses réunion de presse, ne répond plus à nos demandes, pratiquant ainsi une discrimination qui nous porte préjudice.
Nos lecteurs, nos abonnés, nos annonceurs, qui nous font vivre, apprécieront.
La Gendarmerie, pilier essentiel de notre sécurité et de nos libertés, doit être soutenue et nos gendarmes défendus, non seulement par les chefs, mais aussi par l’opinion. L’Essor est plus qu’un organe de presse, plus qu’un média internet, c’est aussi, et ce sera toujours, j’espère, le meilleur soutien actif et indépendant des personnels de l’Arme.
Alain Dumait, le 5 septembre 2022
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Dès 1964, a la sortie de mon stage à Maisons-Alfort, je découvris par hazard dans mon bus de GM un petit journal vert. Quelque peu frondeur, sa lecture m'intéressa. et fut longtemps abonné.
A presque neuf décennies, je retrouve le même état d'esprit. Continuez ainsi d'oeuvrer pour la bonne cause qui est la nôtre..
Très cordialement
RD