Reparlons de l'élection présidentielle
Cette semaine nous reparlons de l'élection présidentielle et de notre sondage réalisé avec l'IFOP, du nombre d'OPJ en Gendarmerie et de la "grande sécu" dont vous n'avez pas fini d'entendre parler.
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1️⃣ Tout d’abord, reparlons un peu de l’élection présidentielle
Avec l’Ifop, notre partenaire, nous avons mis en ligne pendant quelques jours, sur notre site un questionnaire sur les intentions de vote des gendarmes au second tour de cette élection présidentielle, le 24 avril.
En avant-première, voici les résultats :
alors que le dernier sondage organisé par l'IFOP auprès de tous les Français donne un net avantage à Emmanuel Macron, à 56% des intentions de vote, les réponses des gendarmes à notre questionnaire indique qu'ils préféreraient Marine Le Pen, dans la proportion de 81% des suffrages exprimés ! (avec une marge d'erreur inférieure à 6%...)
🟥 Tous les détails, avec l'étude IFOP, sur notre site.
(Avec l'AFP, nous avons publié une synthèse des propositions des deux candidats, en matière de sécurité et de justice).
2️⃣ Débat sur le nombre d’OPJ en Gendarmerie
Dans le précédent numéro de cette lettre « Rue Bleue », je vous ai communiqué les premiers résultats d’une consultation que nous avons menée auprès de nos lecteurs sur la proposition du président-candidat Emmanuel Macron d’augmenter le nombre de gendarmes (et de policiers, d’ailleurs…) titulaires d’un diplôme d’officier de police judiciaire (OPJ). Actuellement, il y en a 27 000.
Pour rappel 70% de nos répondants y sont favorables.
C’est logique : avec l’augmentation des faits d’insécurité constatés, les plaintes et les enquêtes sont de plus en plus nombreuses, chacune de ces procédures devient de plus en plus complexe, et il faut donc bien de plus en plus d'officiers de police judiciaire.
Mais les arguments des répondants négatifs sont aussi pertinents.
En voici plusieurs :
« C'est comme pour le Bac, il va falloir éviter de donner des diplômes à tout le monde, sans un minimum d'évaluation !».
« Non, en tant qu'ancien commandant de brigade, j'ai pu voir une diminution du niveau de la qualité des OPJ après la réforme de la formation de 2 ans à 1 an. Il faut au contraire réduire le pourcentage de réussite de l'obtention OPJ (lorsque je l'ai passé c'était 36% de réussite nationale). »
« Pour en faire des gradés au bout de 5 ans qui ne voudront plus rien faire par la suite et laisser la base faire tout le boulot, non merci ! »
« Tous les gendarmes ne veulent pas forcément être OPJ, ou ne peuvent pas l'être. Il faut travailler pour passer le concours… »
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3️⃣ Préparez-vous à entendre parler de la « grande sécu » !
Avez-vous entendu parler de « la grande sécu » ? C’est un projet élaboré, puis présenté en 2021, avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle, par un puissant groupe de pression, dénommé « France Assos Santé », constitué de près de 80 associations de consommateurs et de défense des malades et des assurés sociaux, qui tient en quelques lignes : «Instaurer un régime unique de sécurité sociale qui prenne en charge à 100% toutes les dépenses de santé, sans diminution du panier de soins et avec suppression des dépassements d’honoraires ». Pour ses promoteurs, ce serait l’aboutissement de notre modèle de Sécurité sociale.
Pour ce qui est des militaires, gendarmes compris, les mutuelles dédiées à leurs métiers font déjà valoir qu’un soldat qui risque sa vie doit être couvert par un contrat de prévoyance spécifique.
C’est le même argument que ces mutuelles s’apprêtent à faire valoir pour la nouvelle Protection sociale complémentaire- PSC, qui amènera le ministère des Armées à choisir, avant le premier janvier 2025, un seul assureur au lieu des quatre référencés actuellement. Dès 2025, les fonctionnaires, civils ou militaires, bénéficieront d’une prise en charge de 50% de ce complément de couverture santé.
Et ce, 17 ans après les salariés du secteur privé, mais pour une couverture élargie à la prévoyance et la responsabilité civile.
Vive les gendarmes !
Alain Dumait, directeur de l’Essor
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🟥 Arnaque à la convocation judiciaire: un officier de gendarmerie reçoit un faux avis d’inculpation signé de son nom.
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