Les polices municipales, en pleine expansion, devenues partout légitimes, donnent souvent l'exemple !

Pas une semaine sans qu'une municipalité ne prenne une initiative en matière de police locale. Car les populations réclament toujours plus de présence et d'efficacité face à la montée des violences.

Dec 01, 2022

Nous sommes le jeudi 1er décembre 2022. Voici le n°31 de votre newsletter Rue Bleue.

Rue Bleue est une newsletter écrite pour vous, par le directeur de L’Essor de la Gendarmerie nationale. L’éclairage d’un observateur civil, indépendant, attaché à la défense des personnels de l’Arme, dans la ligne de ses prédécesseurs.
Les sources d’informations de cette newsletter ne proviennent pas seulement de notre site d'informations journalières, lessor.org, mais aussi de sites extérieurs, ou de l'AFP.
Si vous appartenez, de près ou de loin, à la communauté des gendarmes, de leurs amis, et de leur journal d’expression (depuis 86 ans), le mensuel L’Essor de la Gendarmerie nationale, ou, au-delà, aux amis des forces de sécurité et du maintien de l'ordre, cette correspondance est pour vous !

Partagez avec vos amis ! Merci.

🟥 Les polices municipales peuvent s'inspirer des brigades de Gendarmerie

1️⃣ La police de proximité est une demande populaire et unanime.

En octobre 2021 la Ville de Paris crée sa police municipale, à laquelle s'était jusque-là opposés à la fois le gouvernement, la Préfecture de police, les deux maires qui ont précédé Anne Hidalgo, Jacques Chirac et Bertrand Delanoë.

Le 10 janvier 2022, le candidat Emmanuel Macron annonce la création, sur son prochain quinquennat (en cas de réélection), de 200 nouvelles brigades de gendarmerie en zone rurale. Au cours des dix années précédentes, on en avait fermé 500.

Désormais, même les petites communes s'y mettent : depuis juin dernier, sept municipalités du Pas-de-Calais, près de Béthune, ont créé ensemble une brigade de police intercommunale, forte de six personnels et commandée par un ancien gendarme ! La brigade est gérée par un syndicat intercommunal, une possibilité ouverte par la loi Sécurité Globale de 2021.

2️⃣ Longtemps source de débats idéologiques, les effectifs des polices municipales n'ont cessé d'augmenter.

Au 31 décembre dernier, il y avait en France 4.452 polices municipales, employant 25.466 agents, et couvrant une population de 51.538.471 habitants. C'était cinq fois moins quarante ans plus tôt.

Jusqu'à présent, les responsables de la Police nationale, et davantage encore ses syndicats, y étaient farouchement hostiles. Aujourd'hui, un ancien DGPN, Frédéric Péchenard, déclare qu’"elles font partie de la grande famille de la sécurité".

Et ces polices municipales, en plus de se renforcer et de s'étendre, développent aussi de nouvelles missions. Ainsi, la ville de Brest lance une "brigade de tranquillité urbaine".

Claude Le Blanc, ministre et secrétaire d’Etat de la guerre (sic), réorganise la Maréchaussée par une ordonnance du régent de mars 1720 et crée la Gendarmerie, avec des attributions nouvelles en matière de police territoriale. La vénalité des charges est supprimée, des rapports rédigés sont exigés dans le suivi des affaires, et la solde est accrue….

3️⃣ Sur une longue période, en faisant l'effort de remonter à la création des premières brigades de Gendarmerie en 1720, en constatant l'évolution récente, on peut imaginer pour l'avenir une situation à la fois possible et souhaitable.

Le modèle des brigades de Gendarmerie –mis en place il y a 3 siècles, sous la Régence de Philippe d’Orléans, par son secrétaire d’Etat à la guerre, Claude Le Blanc– s'est rapidement étendue à toute la France et n'est plus aujourd'hui contesté par personne (sauf Jean-Luc Mélenchon). Le statut militaire de ses personnels est pour beaucoup dans cette pérennité.

Les polices municipales qui existaient dans les communes de plus de 10.000 habitants ont été nationalisées en 1941, réforme conservée par les autorités après la Libération. On a vu plus haut que les polices municipales, nonobstant, se sont partout imposées, même dans les grandes villes…

Pour les années à venir, le programme paraît clair :

accentuer encore la coopération entre toutes les parties prenantes à la sécurité publique générale, justice comprise, puisque celle-ci commande à la police judiciaire, aussi bien gendarmique que celle de la Police nationale.
accroître autant qu'il est possible la proximité des forces de police avec le terrain et la population. Dans leurs brigades, les gendarmes sont logés en caserne. Les policiers municipaux pourraient d'autant plus facilement accepter des astreintes qu'ils seraient résidents des municipalités qui les emploient…
Comme il faut sans cesse revenir aux fondamentaux, et que la Déclaration des droits de l'Homme de 1789 en fait partie ; qu'en son article 2, elle stipule que la Sûreté est l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles de l’Homme ; qu'en son article 13, elle précise que c’est d’abord “pour l’entretien de la force publique” qu'une “contribution commune” est indispensable ; qu'en conséquence, la sécurité générale, qui seule permet la liberté de chacun, doit constituer, toujours et sans exception, la priorité absolue des pouvoirs publics.

Les citoyens ont le droit et le devoir d’être associés à l’élaboration de cette politique, et d’en contrôler l’efficacité.

Désormais, cette lettre a pour ambition d’y concourir.

🟥 Trois autres infos sur le même thème que celui de l'édito ci-dessus.

🟥 Perpignan : une brigade de police municipale dédiée au centre-ville, la nouvelle arme de Louis Aliot.

🟥 La ville de Sérifontaine, dans l'Oise, bientôt équipée de caméras de vidéo-protection.

🟥 Bayonne : la police municipale se dote d’une brigade de nuit.

Trois autres divers faits :

🟥 Meneur des anti-vaccins dans le Var, Alexandre Juving-Brunet, ex-officier de gendarmerie et créateur cet été du Franc Libre, "monnaie de la résilience et de la résistance", dort en prison après avoir été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée".

🟥 Les gendarmes de la brigade de recherches de Muret et de la section de recherches de Toulouse ont interpellé sept personnes suspectées de dégradations sur des antennes relais et radars.

🟥 Un automobiliste conduisant une Volkswagen Golf 8 Type R a été interpellé par les gendarmes de la Marne à 264 km/h sur l'autoroute A4. Moralité : la Seat Cupra de la Gendarmerie est plus rapide !...

La plus originale :

🟥 La Gendarmerie du Nord rappelle pourquoi il faut toujours vérifier sous son capot où des chats peuvent se cacher en hiver.

Le numéro 572 du magazine L’Essor de la Gendarmerie, daté décembre 2022, est paru !

(Pour s’abonner : aller sur la boutique)

Voilà, c’est fini pour cette semaine.

La newsletter vous a plu ? Dites-le en cliquant sur le ❤️ ou en cliquant sur ce pictogramme en haut de page 💬. À la semaine prochaine.
(Notre dernière lettre « Rue Bleue », datée du 24 novembre 2022, a été envoyée à 33.784 abonnés, et ouverte 20.049 fois ! 😊)

Et si vous avez aimé Rue Bleue ? Partagez-là :